Affaire des 46 militaires: Les pays anglophones dans la danse
Affaire des 46 militaires: Les pays anglophones dans la danse
Après les efforts de médiation des nations francophones, c’est maintenant au tour des nations anglophones d’entrer dans la danse de ce bras de fer diplomatique entre le Mali et la Côte d’Ivoire sur la prétendue question des 46 soldats.
Alassane Ouattara a envoyé la semaine dernière des émissaires auprès du puissant marabout de Nioro, Chérif Bouyé, afin qu’il utilise ses relations pour obtenir la libération des 46 militaires ivoiriens emprisonnés à Bamako. Une équipe de haut niveau de la CEDEAO s’est également rendue à Bamako jeudi dernier dans le but d’apaiser les tensions entre les deux villes. Mais si vous pouvez le dire ainsi, il y a eu un boycott de cette expédition. car lorsqu’il a été choisi pour diriger l’expédition, Macky Sall n’était pas là. Le président du Togo et médiateur principal dans ce différend, Faure Gnassingbé, est d’accord. Il a préféré envoyer son chef des affaires diplomatiques tout en ouvrant la voie à des discussions entre nations anglophones. Même si certains prétendent que les lignes ont changé à l’issue de cette conférence, après quelques heures d’échanges entre les deux parties, on a pu constater sur les expressions de deux chefs d’Etat la complexité de ce dossier. Cependant, Nana Akufo-Addo du Ghana et Adama Barrow de la Gambie ont discrètement évité les médias en quittant le cadre de cette caméra.
A l’issue de cette réunion privée, les autorités maliennes auraient fait venir 4 des 46 soldats ivoiriens pour s’entretenir avec Nana Akufo-Addo et Adama Barrow. Cependant, il semble que ces 4 troupes soient, en fait, respectivement sud-africaines et sierra-léonaises.
Le lendemain de l’arrivée de la délégation de la CEDEAO, le général Julius Maada Bio, président de la Sierra Leone, s’est précipité à Bamako. Selon la même source, Julius Maada Bio a insisté pour une conclusion heureuse entre Bamako et Abidjan tout en assurant le président Gota que la Sierra-Leon n’avait rien à voir dans cette affaire.