Brouilles entre le Mali la France

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Brouilles entre le Mali la France

On comprend certainement pourquoi les responsables français ont du mal à accepter leur humiliation au Mali suite à la déclaration retentissante de la fin de l’armée d’occupation Barkane au Sahel. Le gouvernement français veut à tout prix favoriser la subversion ou peut-être l’instrumentalisation au Mali car il ne se contente pas de ne plus avoir de marge de manœuvre.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la communauté ethnique Peulh et d’autres tentatives de pression sur le gouvernement militaire malien ont toutes échoué. En conséquence, le gouvernement français est en train de passer à la prochaine étape de sa stratégie machiavélique. En raison de la manne financière annuelle qu’elle procure au Mali, la diaspora d’ascendance malienne vivant en France est l’objectif principal.

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce choix ? Ce qui a motivé ce choix unilatéral une fois de plus. Pourquoi le gouvernement français utilise-t-il l’intimidation et d’autres menaces plutôt que de s’engager dans l’apaisement ? De telles actions désagréables, qui toucheraient plus la population que les autorités en place, ne sont pas du tout supportées par l’ambiance existante.

Quand la mesure allait-elle entrer en vigueur, si les observateurs les plus éduqués ou les plus avisés savaient qu’il n’était plus inattendu que les autorités françaises exploitent la diaspora pour faire pression sur le pouvoir malien ?

Que doivent faire les autorités de deux (02) nations dans de tels cas de figure si gouverner c’est prévoir ?

C’est du moins la conclusion tirée d’un communiqué publié le 18 novembre 2022 par la Maison des Associations de Montreuil, un regroupement de représentants politiques français d’origine malienne.

La déclaration publique à cet effet témoigne de leur sincère préoccupation.

La nécessité d’une discussion pour rectifier une décision injuste s’est accrue avec la suspension de l’aide publique au développement de la France au Mali.

La décision d’arrêter de fournir des financements d’aide publique au développement (APD) au Mali, y compris l’argent qui transite par des groupes humanitaires, a choqué les communautés associatives française et malienne pour une bonne raison. Le fait que cette action du gouvernement français aggrave à la fois la situation sur le terrain et les relations entre nos deux nations la rend d’autant plus regrettable. Il lie vraiment les groupes en question à la politique étrangère de la France, ce qui leur sera néfaste au Mali et ailleurs.

Cette suspension intervient à un moment où 7,5 millions de Maliens, soit plus de 35 % de la population du pays, ont besoin d’aide humanitaire. Cela est d’autant plus vrai maintenant que les militaires français et internationaux interviennent depuis neuf ans avec d’énormes pertes civiles et militaires. Après les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les principales victimes ont été la population, il représenterait un nouveau coup de hache.

Au-delà de l’agitation intérieure au Mali, l’escalade des crises énergétique et économique mondiale ainsi que les retombées du conflit en Ukraine devraient, d’autre part, nous inciter à prendre nos responsabilités, à engager la conversation et à renforcer notre collaboration en tant que moteurs de paix et progrès. partager.

La Coordination des élus français d’origine malienne (CEFOM) lutte depuis des années contre la nécessité de mettre le développement social et économique au premier plan à travers des efforts en France et au Mali. Nous privilégions la communication, une culture de la paix et la prise en compte des ambitions des peuples français et malien.

Le CEFOM demande au gouvernement français de suivre cette ligne de conduite de la raison plutôt que de mettre en place une politique de coups au menton injurieux pour tous.

La coordination est à la disposition des autorités françaises et maliennes, ainsi que des collectivités locales coopérantes, de la société civile et de Coordination SUD, afin de relancer ce dialogue crucial. La première exigence est le retour de l’aide publique au développement, qui est portée par les organisations de la société civile afin de respecter l’indépendance de celle-ci vis-à-vis de la politique étrangère française.

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