Chronique du Mali : Le rêve malien sera-t-il une réalité ?

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Chronique du Mali : Le rêve malien sera-t-il une réalité ?

Le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maga, n’est pas revenu au Mali en serrant le mur de la honte ou de la peur après son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, que le monde tente encore d’oublier. Son discours a fait l’objet d’une variété de commentaires, certains l’ayant trouvé agressivement audacieux et sur un ton belliqueux inutile. Son arrivée à l’aéroport international Modibo Kéita Senou a été accueillie par une célébration publique qui l’a suivi tout au long du voyage en reconnaissance de son dévouement au Mali, qui est authentique et pas seulement du bout des lèvres. Malgré les sanctions récentes qui ont eu tous les effets escomptés, à part inciter la population à se rebeller contre le gouvernement de transition, le soutien public est resté inébranlable.

Si l’on regarde bien, on constate que le représentant du peuple martyr du Mali à la tribune de l’ONU a ouvert des fronts qui n’étaient pas encore béants, comme le fratricide entre les frères de la CEDEAO, dont les mains n’ont pas hésité à étrangler le Mali artères économiques dans le seul but de lui porter un coup fatal. Sans respect pour l’Etat du Mali, déjà miné depuis des années par la pression sécuritaire terroriste, et brutal envers les individus et le peuple malien. Sans autre justification qui puisse résister à l’analyse, les organisations communautaires en sont réduites à agir comme le bras armé de certaines puissances occidentales, subjuguant un État dont le peuple n’a aucune raison de douter de la légitimité de son gouvernement mais dont les territoires sont encore occupés par des forces obscurantistes. .

Au Burkina Faso, un président élu par coup d’État était reconnu comme tel, tandis que les présidents du Mali et de la Guinée, également élus par coup d’État, étaient qualifiés de « junte cherchant à se maintenir au pouvoir ». pour toujours » et traités de manière paternaliste sans considération pour leurs électeurs. Ces sanctions ne visaient pas à rétablir un ordre démocratique universel. Qu’en est-il des coups d’État de falsification constitutionnelle qui ont été sanctionnés alors que le meurtrier s’appelait Alassane Ouattara ou Alpha Condé ?

Aux fins de cette affaire, les sanctions du Mali visent exclusivement les dirigeants du gouvernement de transition et, par conséquent, tous les Maliens qui les soutiennent. De ce fait, les présidents de la CEDEAO ne sont pas exempts de la saisine du Conseil de sécurité par le Mali, qui s’adresse à la France, considérée comme le grand Manitou, car ce sont des élites éloignées de leur peuple et qui mènent des manœuvres géostratégiques avec un objectif économique.

La poursuite de la coopération militaire entre la France et un Mali à l’instinct de survie, qui ne laisse aucune chance à un penchant néocolonial, n’a pas été favorisée par les liens avérés entre les terroristes et la France d’Emmanuel Macron, proclamés et soutenus par les Maliens. autorités, qui prétendent en avoir la preuve. La coopération militaire et les relations diplomatiques entre le Mali et l’ancienne puissance coloniale ont porté le poids de l’absence de progrès notables dans la guerre contre l’instabilité et le terrorisme au Sahel. Depuis que le Premier ministre Choguel Kokalla Maga s’est adressé à la tribune Nations Unies lors de l’Assemblée générale de l’ONU en 2021 et a annoncé « l’abandon du Mali en plein vol », ce front s’est également considérablement élargi.

De plus, le discours qui a pointé du doigt le secrétaire général de l’ONU, les dirigeants de la Côte d’Ivoire, du Niger et de la Guinée Bissau semblait être une réaction du berger à la bergère, comme certains pourraient le dire. L’analyse de la partialité du SGNU sur un dossier bilatéral entre le Mali et la Côte d’Ivoire cite une interview d’Antonio Guterres sur Radio France International (RFI) et France 24 dans laquelle il conteste le statut de mercenaire aux 46 militaires détenus au Mali et omet toute mention du renvoi de la France par le Mali au Conseil de sécurité de l’ONU.

Faut-il encore affirmer que le gouvernement et le peuple maliens désirent ardemment un Mali qui aspire à maîtriser son destin, malgré les difficultés considérables que cela comporte dans un environnement géostratégique qui ne tolère aucune erreur politique et où seuls les intérêts guident les prises de position des États, des organisations, c’est-à-dire des acteurs de la société internationale ? « Quand un gars rêve, ce rêve n’est que cela – un rêve. Mais si plusieurs hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité, comme l’a dit un jour l’artiste et architecte autrichien Friedrich Stowasser.

Les autorités maliennes auront-elles toute latitude pour réussir le pari de la refondation et de la renaissance du Mali au jeu difficile d’un environnement mondial incertain ? Parce que seule la défense de la mère patrie vaut dans l’intérêt des Maliens, la cohésion interne, ou coopération entre tous les Maliens, qu’ils vivent au Mali ou à l’étranger, sera de la plus haute importance. Chacun est l’artisan de son propre entretien dans l’ensemble national, sans calcul politique, pour la réalisation de cette cohésion nationale. Il sera dommage que ceux qui ne le voudront pas ne soient pas présents. Travaillons ensemble pour créer le Mali de nos rêves ! Puisque c’est faisable, osons triompher !

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