Chronique: Révolté d’un jour : En sursis !!!

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Chronique: Révolté d’un jour : En sursis !!!

Il est déjà impossible de raser la tête de quelqu’un en son absence. Continuer à nier que c’est une utopie fait toujours babiller les fous. La Mission multidimensionnelle de l’ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma) est l’illustration idéale de la folie dont le reste du monde a souhaité être témoin à Dougouba. Le cheval blanc, anciennement connu sous le nom de Mission de stabilisation du Mali (Misma), qui était dépêché à Dougouba pour combattre les fous de Dieu, est devenu une force d’occupation à la fois inefficace et pesante.

Mais comment en sommes-nous arrivés là ? J’allais ajouter que l’architecture de cette opération onusienne et, plus important encore, le cadre dans lequel elle a été mise en place au Mali devrait être examinée pour répondre à cette question. En 2012, à la suite de l’éviction du président Amadou Toumani Touré (« ATT », qu’il repose en paix), Dougouba a été menacé de mort. En raison de ces bouleversements militaires, l’armée malienne n’avait pas réussi à vaincre les djihadistes qui avaient pris le contrôle d’environ les deux tiers du pays.

Ce qui décrivait le mieux la vie quotidienne dans le nord de Dougouba était la suppression des divertissements (musique, danse, football ou tout autre sport), l’obligation de porter le voile intégral, le raccourcissement des pantalons au tiers de leur longueur et la prévalence de procès qui ont abouti à des peines de coups et de lapidation (Kidal, Gao et Tombouctou). Lorsque les nouveaux gouvernants de la région, imbus d’eux-mêmes, décident de foncer vers le sud avec le projet d’atteindre la capitale Bamako, cet enfer terrestre dont votre serviteur a été témoin lors de sa visite des trois villes en septembre 2012, six mois seulement après le départ d’Amadou Haya Sanogo coup d’État – connaîtrait son épilogue. Mais pour y parvenir, la première digue de la ville de Mopti a dû être percée.

L’armée malienne a de nouveau connu la dévastation à Konna, une première barrière à proximité de la ville de Mopti, et les choses ont donc failli s’arranger. Dos au mur, Dioncounda Traoré a plaidé l’assistance de la France après avoir été installé à la tête de la nation conformément à la Constitution en cas de vacance au poste de président (il était président de l’Assemblée nationale à l’époque des faits ). Selon les analystes, la lettre de Bamako a d’abord été préparée à Paris, renvoyée, puis « re-renvoyée ». Il est logique que l’information profite à la France, le consommateur.

Le Mali a accepté, mais il a émis plusieurs réticences que la France ne prendra jamais en considération. Les jihadistes de la région de Mopti ont été stoppés net par quelques bombardements peu après le début de la campagne « Serval ». Etant donné qu’il fallait tout assainir et que tout le domaine national était entièrement libéré, Dougouba venait d’être sauvé, du moins pour le moment. C’est la guerre. Les atterrissages et décollages d’avions (Rafales et Mirages 2000) à l’aéroport international Président Modibo Keta Bamako-Sénou doivent concurrencer ceux des avions de transport commerciaux depuis que l’aéroport a été reconverti en installation militaire. Les villes prises par les djihadistes ont finalement été libérées en quelques semaines par des bombardements aériens et des assauts terrestres.

Cependant, comme d’habitude, la France n’est jamais entrée seule en guerre. Nous devions trouver un moyen de couvrir tous ces frais et coûts. Quelle pourrait être une manière plus brillante d’inclure les Nations Unies ? Mais avant que la France ne prenne toutes les mesures de sécurité nécessaires pour se donner le contrôle de l’opération onusienne qui doit accompagner son action. Elle a mis fin à « Serval » pour ce faire, tout en donnant naissance à Barkhane et Takuba. Deux procédures aussi vagues que leurs noms. Tout cela a été fait en secret et à l’insu de Dougouba, qui n’a eu d’autre choix que de fournir de la nourriture et un logement aux nouveaux résidents. Et c’est tout! Il y a eu un afflux soudain d’individus portant des treillis provenant des directions cardinales des quatre planètes. Mais le terrorisme se répandait plus vite que jamais. Encore plus de communautés étaient en feu. Les gens se sont interrogés sur le but de tous ces soldats alors que les enlèvements et les meurtres sommaires augmentaient.

A partir de là, on a pu comprendre l’échec de la Minusma, qui s’est résumé par la perte de 52 militaires sur ses près de 8 ans de séjour au Mali. Le seul résultat concret entendu sur les antennes des radios et télés occidentales à cette époque était le pardon français (sic). C’est ça. Et c’est là que le soi-disant « sentiment anti-français » a ses racines. De l’avis des Maliens, la France est passée du statut de héros à celui de zéro. La coopération a culminé lorsque Emmanuel Macron a pris la décision de retirer les soldats. Barkhane quitte le Mali en quête de sécurité au Niger. C’était une perte de temps car, malgré l’autorisation de l’Assemblée nationale, le peuple nigérien était contre. Le Bénin, une nation du golfe de Guinée ? Malgré une attaque qui a coûté la vie à plus de 10 personnes, ce fut aussi un échec dévastateur.

Le président français, perdu dans le désert comme une bande de Bédouins sans but, n’aura d’autre choix que de dissoudre entièrement cette armée meurtrière, qui, selon ses propres termes, sera réorganisée en une force d’attente pour une éventuelle alliance avec « ses alliés » qui le souhaiterait. La tragédie française commence à s’étendre. Depuis que les nouvelles autorités de transition ont établi de nouvelles directives pour le redéploiement des soldats de la Minusma, le Danemark a pris les devants. L’annonce du départ des troupes anglaises de la Minusma a maintenant emboîté le pas. Concernant la Côte d’Ivoire, nous considérons le retrait des troupes du pays comme une simple stratégie de propagande.

Doit-on considérer la disparition imminente de la Minusma ? Nous serons encore plus édifiés dans les heures, les jours et peut-être les semaines à venir. Mais il est évident qu’elle manque de temps !

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