Dr Amadou Albert Maïga, membre du CNT : A ce rythme, la guerre est inévitable à Kidal

Le docteur Amadou Albert Maga, membre du Conseil national de transition et ami proche du président de l’institution, le colonel Malick Diaw, a rompu le silence face aux milices indépendantistes des groupes séparatistes armés du Nord. Dans une vidéo de 12 minutes, il exprime son indignation face au tapage autour de cette question chez certains alliés du Mali, dont la France.

Le Dr Amadou Albert Maga, membre du CNT, est monté sur la tour en réponse à la lenteur du processus de retour intégral de la région de Kidal aux frontières de la République du Mali. Il a publié une vidéo le 10 février 2023, dans laquelle il informe tout le monde sur la situation au Mali, à savoir celle de Kidal. D’après ce que l’on peut en dire, on constate de plus en plus de belligérance dans les affaires intérieures du Mali tant du côté des alliés de la France que d’autres pays.

Le Dr Maga rappellera aux lecteurs dans sa réfutation de la France que la situation dans le nord du Mali est le résultat de la guerre ottomane contre la Libye, qui a abouti à l’assassinat du dirigeant Mouammar Kadhafi. L’Occident a assassiné Kadhafi, ouvrant une porte aux terroristes malgré les dénonciations maliennes de cette guerre, accuse-t-il. Ces terroristes, qui se font passer pour des Maliens, sont arrivés pour s’installer dans le nord du Mali. Ils sont retournés au Mali pour réclamer leur indépendance en collusion avec leur mère patrie, la France, selon l’orateur, qui les décrit également comme étant bien armés. Cela, explique-t-il, vient après qu’ils aient peut-être apporté leur soutien à la France en assassinant Kadhafi. Ces groupes armés ont obtenu des garanties de la France pour les aider à accéder à leur indépendance. Selon un membre du CNT, l’abondance des ressources naturelles dans le nord du sous-sol malien explique les raisons de ce partenariat entre ces deux organisations à la fois profitable et infructueux. Ces ressources, poursuit-il, qui servaient à créer des armes chimiques, biologiques et nucléaires représentaient pour la France une aubaine à capturer coûte que coûte. Selon lui, la France envisage d’exploiter ses ressources pour peut-être fabriquer ses armes chimiques dans le but de se positionner dans l’alliance des nations puissantes. Aujourd’hui, nous pouvons voir que ce scénario est terminé. Puisque nos soldats ont été assassinés par négligence à Aguelhok en 2012, il est important de rappeler que ceux que la France soutient ont commis des crimes de guerre et des atrocités cette année-là. Il est également important de rappeler que ces amis français qui ont envahi notre pays et y ont commis des crimes ont donné carte blanche aux terroristes pour semer le chaos et la terreur dans le nord du Mali. Cela a continué. Nous sommes passés de l’accord de Ouagadougou à l’accord d’Alger en 2015. Et selon l’accord d’Alger, nous sommes dans une situation où le Mali n’est pas inclus dans cet accord.

De son point de vue, le centre du pays a été impacté par la détérioration de cette crise qui nous a conduit au virage actuel. Cela est vrai même lorsque des militaires français sont présents pour nous aider à éradiquer le fléau.

Le Dr Maga voit des représentants de la France dans certains de ces groupes armés. Cependant, selon l’auteur, de nombreuses organisations qui ont signé l’accord soutiennent le gouvernement. Le Mnla a des représentants au gouvernement, au Conseil national de transition et dans les services gouvernementaux. C’est dire que les Maliens sont capables de se pardonner aujourd’hui.

Il a promis le feu aux renégats. La libération de la région de Kidal est une possibilité. L’armée est bien stationnée à Kidal. Nous ne voulons plus que Kidal soit le conduit par lequel l’État islamique voyage sous les ordres du terroriste pour attaquer Gao ou Menaca. Il est temps d’agir contre ce petit groupe de personnes qui veulent mettre notre nation sur la défensive. Nous allons les libérer pour la joie de tous les Maliens. Pour mener cette guerre et libérer notre nation du joug du colonialisme, du terrorisme et de la rébellion, nous resterons unis, engagés et unis.