Front social : Les Magistrats en grève de 5 jours depuis hier
Front social : Les Magistrats en grève de 5 jours depuis hier
Le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA), dans un communiqué de presse conjoint rendu public le 28 novembre 2022, exhortent leurs courageux militants à observer un arrêt de travail de 05 jours sur l’ensemble du territoire national à partir de Du 29 novembre au 5 décembre 2022, renouvelable au besoin. En outre, les syndicalistes exhortent leurs membres à s’abstenir de participer à tout événement parrainé par la Cour suprême, y compris la rentrée judiciaire prévue en 2022-2033. Suite à l’échec des discussions entre les syndicats et le parti au pouvoir, un arrêt de travail est en vigueur depuis hier, mardi 29 novembre 2022. La mesure modifiant la loi n° 2016-046 du 23 septembre 2016 portant loi organique portant l’organisation, les normes de fonctionnement et la procédure suivies devant la Cour suprême sont réclamées par les syndicats car, selon eux, cela menace l’indépendance de la Cour.
La SAM et le SYLIMA affirment qu’après le dépôt du préavis de grève commun en date du 9 novembre 2022, le gouvernement et les syndicats ont convoqué des négociations le 22 novembre à 10 heures dans la salle de conférence du ministère de la justice et des droits humains, garde des sceaux. Les syndicalistes ont déclaré qu’il y avait trois lieux de revendication enregistrés. Le projet de loi modifiant la loi n° 2016-046 du 23 septembre 2016 portant loi organique portant organisation, le règlement de la Cour suprême et la procédure suivie avant son retrait pour violation de la loi loi 2002.054 du 16 décembre 2002 portant statut du pouvoir judiciaire dans ses articles 100 et 101, portant atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire et violant le caractère impersonnel de la loi. La révision de la loi 2002-054, promulguée le 16 décembre 2002, portant législation judiciaire, est demandée depuis sept ans.
Selon un communiqué de presse commun des syndicats de magistrats, la catégorisation des juridictions est prônée depuis des années sans résultat. Sur le premier point, que les syndicats estimaient nécessaire pour analyser les deux autres, la partie gouvernementale a justifié la modification en arguant que l’article 18 de la loi n° 2016-046 du 23 septembre 2016, portant loi organique portant création de l’organisation, les règles de fonctionnement et la procédure suivie devant la Cour suprême devaient être modifiées et que le manque de ressources humaines de la Cour suprême l’exigeait. Les syndicats ont souligné que le maintien d’un effectif de douze personnes – en toute illégalité – ne peut résoudre le problème du manque de ressources humaines à la Cour suprême ou dans l’ensemble de la magistrature.
Un programme de recrutement de magistrats est la réponse. Par ailleurs, la loi n° 2016-046 du 23 septembre 2016 portant loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour suprême et la procédure suivie devant, prévoit la possibilité de recourir à des conseillers référendaires et à des avocats qui peuvent être recrutés parmi ceux de la 2e année. Le Mali compte actuellement 513 magistrats, dont plus de 90 magistrats de rang exceptionnel et 178 magistrats de 1er grade susceptibles de siéger à la Cour suprême.
Les syndicats prétendent que leur suggestion de régler d’abord la question en vertu de la loi 2002-094 du 16 décembre 2002 portant statut de la magistrature, qui fixe les caractéristiques fondamentales du Magistrat, a été catégoriquement rejetée. A l’exception de la partie comptable, ils soutiennent que pour siéger à la Cour suprême, il faut d’abord et avant tout être magistrat. « Pour appuyer ce démenti, le parti gouvernemental invoque sa volonté inébranlable de faire adopter cette loi avant la fin de l’année afin de retenir les magistrats jugés indispensables au bon fonctionnement de la justice malienne.
Après avoir constaté l’intransigeance du gouvernement, les syndicats ont finalement décidé d’exprimer leur chagrin face à l’échec des discussions. Le communiqué conjoint de la SAM et du SYLIMA précise qu’en conséquence, « la SAM et le SYLIMA appellent leurs valeureux militants à observer un arrêt de travail de 05 jours du 29 novembre au 05 décembre 2022 sur l’ensemble du territoire national, renouvelable si nécessaire ; pour un boycott de toutes les activités organisées par la Cour suprême, y compris la rentrée judiciaire prévue en 2022-2023 ; rappeler gravement que l’entreprise nuisible ourdie contre le corps doit être combattue sans