Homologation du casque de protection : Regards croisés des usagers…

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Homologation du casque de protection : Regards croisés des usagers…

Le gouvernement malien a accepté de maintenir l’obligation de porter des casques de protection à compter du 1er janvier 2023 afin d’assurer la sécurité des conducteurs de véhicules à deux et trois roues, de réduire le taux de mortalité, les traumatismes cérébraux liés aux accidents de la circulation et contrôler convenablement le trafic.

Malgré de nombreux programmes de sensibilisation et d’éducation exhortant les conducteurs à respecter le code de la route, la fréquence des accidents de la route augmente, avec des résultats préjudiciables. Alors que le gouvernement a fréquemment pris des mesures pour enrayer le phénomène. La décision a été prise puisque le nombre de deux et trois roues ne cesse d’augmenter. Les statistiques montrent qu’en 2020, il y a eu 4 162 accidents avec 94 décès, contre 10 340 incidents avec 179 décès, principalement des jeunes, en 2021.

Aly Traoré, vendeur au marché principal de Bamako. Pour lui, l’importance du port du casque ne peut être surestimée. Même si ce n’est pas la première tentative du gouvernement, je pense que ce choix est bon. Mais un élément doit être en place pour que cela réussisse; il le souligne en disant : « Vous devez souvent faire une pause et vous demander d’où vient l’échec d’autres tentatives antérieures.

Boubacar Cissé la juge cruciale et avantageuse du point de vue de la protection. Cependant, cela est incorrect compte tenu de la façon dont le territoire national est affecté par la crise alimentaire et sécuritaire. Trouver une solution à la vie chère est avant tout crucial. Trouver de la nourriture pour sa famille est maintenant un défi de taille. Imaginez que nos frères qui vendent des casques aient augmenté le prix après que l’administration transitoire a annoncé cette décision en octobre. Nous avons dépensé 10 000 francs CFA pour une qualité qui coûte 20 000 francs CFA ou plus. Pour cette raison, à mon avis, nous devons continuer à sensibiliser le public, a exhorté M. Cissé.

Concernant Adama Mallé, il demande au gouvernement de réévaluer son choix vis-à-vis de la population. « Je n’ai pas d’opinion tranchée sur ce choix. Je parle du quotidien des Maliens ici. Le peuple malien souffre maintenant, et il manque de patience. Les gens sont irrités parce que les autorités risquent de nous envoyer dans un endroit que nous n’aurions pas préféré s’ils n’y faisaient pas attention.

Je n’ai rien contre le port du casque, pour continuer. Parce que ça sauve des vies, chacun le fait pour soi. Je suis cependant opposé à ce qu’il soit approuvé à ce stade de mes réflexions. Et tout le monde est conscient que ce n’est pas une priorité absolue en ce moment. Des priorités telles que l’instabilité de l’emploi et le coût élevé de la vie doivent être prises en compte. Avant de conclure : « Qu’ils cessent de traiter les gens comme des moutons ! Malgré le fait que des centaines de revendications aient été mises sur la table, le budget de l’État continue d’augmenter au niveau de la CNT, de la Cour suprême et de la Présidence. Nous continuons à avoir le cran d’affirmer qu’il n’y a pas d’argent. Des articles qui ne conviennent pas ! ».

Mme Acha Touré, contrairement à Adama Mallé, se réjouit de cette décision gouvernementale. Elle invite également la population à accepter ce partenariat.

Selon elle, le gouvernement n’a pas besoin de se forcer pour que nous puissions le faire si l’on considère les nombreux incidents qui se produisent chaque jour. Puisqu’il s’agit d’une sorte de prophylaxie pour tout le monde, cette décision gouvernementale me fait penser à un incident qui m’est arrivé en 2016 et qui a entraîné une lésion cérébrale. Je n’ai eu aucune égratignure sur aucune autre partie de mon corps, donc Dieu le fait parfaitement. Mais il s’est ouvert lorsque ma tête a touché le sol et je me suis instantanément évanoui. Donc, à mon avis, je crois que j’aurais survécu à cet accident si j’avais porté le casque ce jour-là.

Ma convalescence après cet accident a pris trois mois. J’ai eu des effets secondaires, je vais être honnête. J’ai vu que ma moitié gauche de mon visage était enflée et complètement anesthésiée. J’ai dû suivre une thérapie afin de retrouver la sensation de ce côté de mon visage. Ici encore, c’est quand avoir un casque est crucial. Évidemment, si j’avais eu le casque, je serais tombé, mais j’aurais pu me relever sans problème. Donc, pour être vraiment honnête, nous soutenons tous l’initiative du gouvernement de faire du port du casque une obligation pour tous.

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