Le front social en ébullition : Le ministre Sanou tente de calmer le jeu

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Le front social en ébullition : Le ministre Sanou tente de calmer le jeu

Des voix se sont élevées contre les autorités pour faire valoir que le moment n’était pas venu depuis l’annonce de la hausse des budgets de plusieurs structures et organismes, dont la Présidence de la République et le Conseil national de transition. Les partenaires sociaux sont plus que jamais préparés à la guerre depuis que le sommet social d’octobre dernier s’est soldé par un désastre.

Est-ce le résultat de l’augmentation des ressources des institutions et des organisations énumérées ci-dessus ? Rien n’est plus incertain ! Le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, s’efforce néanmoins de ramener le calme. Selon lui, l’administration agit exactement comme Assimi Gota, le président de transition, lui a dit de faire afin de soulager ses concitoyens.

Il a affirmé que le président de la transition était extrêmement explicite. « Il dit : nous sommes là pour plaire aux Maliens. S’ils ont des besoins, ils les exprimeront, et c’est à nous de savoir ce que nous pouvons faire, et de les persuader de ce qui est faisable ou qui se fait », a-t-il ajouté. a dit. Il a dit qu’à la lumière de cela, la justice sociale était la dernière chose qu’ils voulaient réaliser. En d’autres termes, il prétend que les individus qui ont les mêmes diplômes, sont diplômés du même établissement, partagent le même état civil et sont embauchés par la même organisation (la fonction publique) obtiennent le même revenu de départ.

« Mais c’était faux. Et parce qu’on a ramené tout le monde à l’indice le plus élevé, c’est ce qui a fini par coûter 204 milliards à l’État. Alors qu’on aurait pu choisir l’indice le plus élevé ou le plus bas, on a opté pour l’indice le plus élevé. Des requalifications ont eu lieu, notamment en matière d’indemnités. Sachant que nous sommes dans une zone Uémoa-CEDEAO à critères, nous avons indiqué que les indemnités seront traitées au cas par cas en fonction des possibilités financières de l’État. Selon les besoins, un pays qui souhaite rester dans cette zone ne doit pas consacrer plus de 35% de son PIB aux salaires Nous ne devons pas dépenser plus de 35% du PIB annuel du Mali, soit environ 11 000 milliards de dollars, pour payer les salaires Nous sommes actuellement à environ 50% « , a-t-il développé.

Malgré le temps extraordinaire, il a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance aux partenaires sociaux pour leur coopération et leur soutien. Il a également déclaré que le gouvernement continuerait à discuter avec ses partenaires sociaux pour voir ce qui pourrait être fait, même demain.

« Avoir un taux de croissance élevé était l’un des premiers objectifs de la transition. Le Mali a connu une récession de 1,2 % en 2020. Nous avons atteint un taux de croissance de 3,1 % en 2021. Étant donné que nous travaillons actuellement à minimiser le déficit budgétaire, nous sommes donc passés d’une récession à une croissance de 3,1 % en une seule année. Chaque fois que nous augmentons le PIB comme point de départ, cela nous laisse une marge de manœuvre pour augmenter les salaires sans trop offenser les pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO, a-t-il rappelé.

Les raisons d’une augmentation

Il précise que les dépenses de la Présidence, qui ont augmenté, sont le résultat de deux choses : la première, explique-t-il, c’est la sécurité de la Présidence. L’État affirme vouloir maîtriser les dépenses pour les affecter à l’amélioration des conditions de vie des populations, en réponse à ceux qui estiment que le budget des institutions de la nation est en hausse. « Aujourd’hui, nous avons un projet d’investissement de 4 milliards de dollars qui est nécessaire pour la sécurité de Koulouba. Le Koulouba est ouvert à tous ! Et vous êtes conscients de la crise qui existe en ce moment. Nous sommes tous conscients de notre risque. C’est pourquoi nous a pris la décision de commencer à investir dans cet actif sur une période de plusieurs années, a-t-il ajouté.

Selon le ministre Sanou, cela ne signifie pas qu’ils y injecteraient instantanément 4 milliards de dollars ; cela signifie plutôt que le budget est structuré de manière à ce que le gouvernement puisse maintenir la présidence de la République dans la durée. Ce qui, compte tenu des circonstances, reste quelque chose d’acceptable.

Il répondrait sans doute qu’il y a des augmentations de salaire au niveau du Conseil national de transition, mais c’est parce qu’il y en a plus. « Où qu’ils soient, tous les fonctionnaires sont concernés par les augmentations de salaire que nous avons faites avec l’harmonisation de la grille. Peu importe que ce soit à la présidence, à la CNT, dans les ministères, les directions, ou n’importe où ailleurs. Vous recevez le même salaire , il a répondu.

Avant de dire au public que le gouvernement est tellement prudent dans le contrôle de ces coûts qu’il a réalisé des économies de fonctionnement. Il a aussi rappelé que rien n’était reparti au Mali entre janvier et juin. Tout a été arrêté.

« Pouvez-vous imaginer les recettes fiscales ou l’argent des douanes dans cette situation ? Que font-ils ? Malgré tout, il y avait un contrôle sur ce qui était dépensé par rapport à ce qui était rapporté. « Ce n’est pas fait pour offrir à une personne un niveau de confort supérieur à un autre. Nous avons toujours pris des décisions cruciales pour la viabilité future de cette nation. Ce n’est pas bon si nous ne protégeons pas nos institutions », a-t-il fait remarquer.

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