Mali : le gouvernement annonce le report du référendum prévu pour le 19 mars

L’élection prévue au Mali pour le 19 mars a été reportée en raison d’un décès. L’information a été donnée par le ministre de l’administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maga, lors d’une conférence de presse qu’il a animée dans la salle de conférence de son département, vendredi 10 mars.

C’est officiel; le rapport du référendum, qui était prévu pour le 19 mars, a été annoncé par le gouvernement malien en transition. C’est tout sauf une surprise, compte tenu du temps de mise en place du chronogramme.

Selon le ministre de l’administration territoriale, l’opérationnalisation de l’autorité de gestion des élections (AIGE) à travers l’installation de ses représentants dans la circonscription de Bamako et les 19 nouvelles régions ainsi que la large diffusion du projet de Constitution sont les raisons de ce rapport .

Le colonel Abdoulaye Maga a déclaré que la nouvelle date du référendum serait décidée après consultation de l’AIGE et de tous les autres participants au processus électoral. Le gouvernement rassure l’opinion nationale et internationale sur le fait que le rétablissement de l’ordre constitutionnel, suite à la mise en œuvre des réformes nécessaires, est l’une de ses principales priorités tout en gardant à l’esprit la durée de la transition.

Ce rapport sur la date du référendum menace de bouleverser tout le calendrier électoral et de relancer le débat sur le respect par les autorités de la durée de la période de transition. Ils sont soupçonnés par une partie de l’opinion publique de vouloir à nouveau prolonger la période de transition.

Elle apparaît également dans un contexte caractérisé par le rejet du Projet de Constitution par la Ligue des Imams et Savants du Mali pour la Solidarité Islamique au Mali (Limama). Cette organisation musulmane appelle à la suppression pure et simple de la laïcité dans le projet de nouvelle Constitution malienne et exhorte les gens à voter contre en cas de référendum.

Quant à la plateforme « Appel du 20 février pour sauver le Mali », elle demande au président de transition de stopper le processus au motif qu’il n’a pas les qualifications pour remédier à une violation constitutionnelle.