Mali : Le ministre du Commerce sur la vie chère
Mali : Le ministre du Commerce sur la vie chère
Le ministre du Commerce est récemment apparu à la télévision nationale pour évoquer la question de la vie chère au Mali et s’est livré à un langage puanteur sans âme.
Dans son analyse de la situation sur le marché mondial des produits de première nécessité, le ministre Mohamed Ould Mahamoud a longuement évoqué « l’approvisionnement normal du pays », mais le problème pour les consommateurs est la hausse vertigineuse des prix alimentaires. Le ministre affirme également qu’il existe des liens entre l’inflation que nous connaissons actuellement et la crise en Ukraine, qui sont causées par les sanctions imposées contre notre nation par la CEDEAO et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), déjà affaiblies par la crise sécuritaire et sanitaire simultanée liée au Covid-19. Ainsi, affirme-t-il, la majorité des prix des biens sur le marché mondial ont augmenté. Comme si le gouvernement ne s’était pas engagé à agir pour freiner ces hausses.
Se livrant à des comparaisons de prix entre le Mali et le Sénégal, le Mali et la Côte d’Ivoire, etc., le ministre Mohamed Ould Mahamoud. Si le carburant, les huiles, le lait et d’autres biens sont plus chers dans ces pays qu’ils ne le sont au Mali, le ministre ne peut pas le justifier parce que les revenus et les salaires sont plus élevés dans d’autres pays. Cela reflète le coût réel de la vie dans de nombreux pays, où le gouvernement a adopté plusieurs services pour aider les ménages. Ici, ce n’est pas le cas.
Quand l’Etat produisait des compilations de chiffres se référant à des milliards pour faire baisser le prix, Mohamed Ould Mahamoud parlait comme s’il était le ministre de l’Economie et des Finances, mais en fait, sur les marchés, la ménagère ne sent aucun effort. Alors qu’un conseiller de la CNT dont on dit qu’il est extrêmement proche du pouvoir, Adama Diarra, alias « Ben le cerveau », soutient que l’État devrait ignorer la nécessité pour les motocyclistes de porter un casque car il est incapable d’approvisionner le marché national en biens de première nécessité pour alléger la souffrance des Maliens,
Cependant, il faut garder à l’esprit que certains vendeurs augmentent régulièrement les prix, malgré les tentatives du gouvernement de transition pour réduire le coût des besoins essentiels, qui coûtent plusieurs milliards de francs CFA. Le prix du sucre était au premier plan, prenant brusquement l’ascenseur comme pour s’éloigner des marchés boursiers. Par conséquent, le ministre est invité à mener une campagne plus vigoureuse contre les spéculateurs et à vider le panier. De plus, des efforts importants doivent être entrepris pour améliorer modestement le pouvoir d’achat des consommateurs.