MINUSMA : Coopérer ou plier bagages !
MINUSMA : Coopérer ou plier bagages !
Regarding Mali’s sovereignty, the Transitional Authorities remain unyielding. For more impactful operations on the ground, MINUSMA should collaborate with the Malian side. The exit door is open otherwise.
Abdoulaye Diop, le chef de la diplomatie malienne, a fait part ce mardi dernier aux membres du Conseil de sécurité des réflexions du gouvernement malien sur le rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali, qui couvre la période du 3 juin au 19 septembre 2022.
Les espoirs du Mali ont été réellement exprimés par le ministre Abdoulaye Diop dans le cadre de la collaboration du pays avec la MINUSMA afin de mieux coordonner les activités coordonnées sur le théâtre des opérations. Il a reconnu avoir pris bonne note des commentaires et observations formulés par rapport aux difficultés rencontrées par la MINUSMA dans l’accomplissement de ses tâches, ce que certains ont qualifié de limite.
« Le gouvernement du Mali s’est installé pour gérer le retrait de l’armée française Barkhane. Il n’y a donc pas de faille de sécurité », a déclaré le ministre Diop.
Pour assurer le succès de nos efforts combinés sur le terrain, la MINUSMA est donc priée de collaborer activement avec la partie malienne.
« Il n’y a aucune intention de restreindre les mouvements de la MINUSMA », a poursuivi le ministre. Au lieu de cela, il y a une volonté de travailler avec la MINUSMA pour coordonner nos opérations et réaffirmer la souveraineté du Mali sur son territoire.
Le chef de la diplomatie malienne a affirmé qu’après que des forces étrangères d’autres pays sont arrivées dans le pays sans autorisation et ont prétendu représenter les Nations Unies, le gouvernement de transition a été contraint de prendre des mesures spécifiques pour des raisons de sécurité nationale. Selon le ministre Abdoulaye Diop, « la suspension des rotations qui a suivi n’était que temporaire » puisqu’elle a été rapidement levée après la mise en place d’un mécanisme de dialogue de haut niveau à long terme entre le gouvernement et la MINUSMA. « Avec cette structure, il est possible d’éliminer tous les obstacles, y compris la question des rotations », a-t-il expliqué.
Le Gouvernement donne la priorité au recentrage de la Mission sur les fondements de sa présence au Mali, notamment l’appui au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et une meilleure coordination avec les autorités maliennes. Cela a été réaffirmé par le chef de la diplomatie malienne à la lumière de l’élaboration de la revue stratégique de la MINUSMA.
Dossier des 49 militaires ivoiriens
relative au dossier du « Ministre Diop » constate avec regret que le rapport omet de faire référence à la note verbale référencée MINUSMA/PROT/NV/226/2022 en date du 22 juillet 2022 par laquelle la MINUSMA établit clairement qu’il n’existe aucun lien entre les 49 soldats et de la MINUSMA, les déclarations du porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, et l’arrivée illégale et non autorisée de soldats lourdement armés de Côte d’Ivoire », comme l’ont mentionné certains membres du Conseil de sécurité.
Le 12 juillet 2022, des preuves à l’appui de l’affirmation selon laquelle ces troupes ivoiriennes n’étaient pas membres de la MINUSMA ont été présentées ».
Malgré les insuffisances et les dysfonctionnements reconnus par l’ONU et la Côte d’Ivoire, le gouvernement malien n’a cessé de se déclarer ouvert à une résolution diplomatique, notamment par la médiation du président de la République togolaise, dans un esprit de fraternité relations et de bon voisinage qui ont toujours caractérisé les relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Trois femmes soldats ont été libérées à la suite de cette médiation pour des raisons humanitaires.
Le chef de la diplomatie malienne a exhorté toutes les parties à éviter les préjugés et à communiquer leurs actions de manière constructive afin d’offrir au processus diplomatique les meilleures chances de succès. Il a insisté : « C’est avant tout ce qui est demandé à nos partenaires, notamment les Nations unies ».