Perspectives des prochaines échéances électorales : Le grand tour de chauffe et de lancement des partis politiques

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Perspectives des prochaines échéances électorales : Le grand tour de chauffe et de lancement des partis politiques

Conférences nationales, débuts politiques, événements de lancement, conférences de presse… Visiblement, les partis politiques continuent de fournir des armes pour les prochains rassemblements liés aux élections.
-maliweb.net
– Le niveau de mercure du thermomètre commence à monter dans l’atmosphère politique à l’approche des échéances électorales. Cela se manifeste par un certain nombre d’inquiétudes dans les principaux États, destinées à semer le trouble et à effrayer les rassemblements de troupes.
À la suite de la crise politique et institutionnelle qui a suivi le renversement du régime d’IBK, l’élite politique malaise s’est fortement marginalisée dans le discours du nouvel ordre militaire qui a repris les affaires du pays. C’est pourquoi certains des membres les plus haut placés de l’Administration de transition étaient particulièrement motivés pour défendre les dirigeants politiques qui n’avaient que peu ou pas de soutien pour le gouvernement IBK.
Ceux qui souscrivent à ce point de vue prétendent que le RPM, le parti fondé par IBK, ou ses alliés, dont l’ADEMA-PASJ, l’UDD, le PARENA, le YELEMA, l’ASMA-CFP, le CDS Mogotigui, le PS Yelen Kura, le FARE Anka Wuli, le PDES et l’UM-RDA Faso Jigi sont responsables de la situation actuelle du pays. De nombreux acteurs politiques ont été incités à hausser le ton ou à adopter une « tactique de réplique » par ce discours discrédité. Mais à l’approche du jour des élections, la peur de survivre et d’être entendu a envahi le microcosme.
A cet égard, la période qui suit la séquence des représentants des partis politiques présentant leurs programmes aux militants et aux médias est la période des réunions destinées à réveiller l’intérêt. Les conférences nationales de l’URD de la semaine dernière l’ont marqué, Gouagnon Coulibaly affichant le soutien des autorités de la Transition et le leader de l’ASMA-CFP Soumeylou Boubèye Maga contraint de modérer le ton pour survivre. Baba Cissé, chef nominal du parti et frère de l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, n’a pu rompre le silence à cette occasion pour annoncer le décès du chef du parti rouge et blanc, ce qui indique les risques d’une telle position.

D’autres partis politiques comme le FARE Anka Wuli de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé et le YELEMA de l’ancien Premier ministre Moussa Mara tentent de susciter une mobilisation interne, tandis que le RPM du Dr Bokary Tréta se penche sur les moyens de se redynamiser à travers des conférences sectorielles afin de préparer les prochaines élections. Sans attendre la fin du week-end, d’autres formations politiques, comme la « Convergence » de Moussa Timbiné, qui comprend un ancien haut responsable du RPM ainsi que l’ancien président éphémère de l’Assemblée nationale, ont déjà commencé à se livrer aux hostilités électorales.

Il existe également des partis liés au Gouvernement de transition, dont l’UFD de Siaka Diarra, revenu en politique samedi dernier à Koulikoro en tant que conseiller du Premier ministre, et d’autres organisations, notamment des coalitions politiques (telles que les Cadres des partis politiques pour une réussite Transition, l’Appel du 20 février à Sauvons le Mali, etc.) sur le terrain en échange de politique ou dans le cadre d’une opération bilan de santé.

Il est important de noter que tout ce regain d’activité ou de militantisme se produit à un moment où les gens se mobilisent déjà pour sensibiliser au besoin chronique de réforme constitutionnelle. Alors que les partisans du colonel Assimi Gota saluent la possibilité d’adopter une nouvelle constitution pour le pays comme une étape vers les réformes promises, les « opposants » des militaires continuent d’appeler à l’annulation du « projet qui divise les Maliens » au moment d’écrire ces lignes . Pendant ce temps, le pouvoir se montre plutôt déterminé an aller jusqu’au fin de sa logique : poser les jalons indélébiles du renouveau malien appelle « refondation de l’État ». A noter que cela débouchera vraisemblablement sur la tenue d’un référendum constitutionnel dans quelques mois où un oui écrasant est attendu (ce qui a déjà été soutenu par l’URD de Gouagnon Coulibaly). Passons ensuite aux soutiens-gorge de fer devant les urnes ? Nous le saurons dans les semaines à venir !

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