Transition malienne : Une purge est urgente et nécessaire
Transition malienne : Une purge est urgente et nécessaire
Pour aider la nation à avancer vers la régénération tant recherchée, une transition réactive et des acteurs moins hautains sont vivement souhaités.
Le Mouvement Tabalé a logiquement décidé, en toute responsabilité et indépendance, d’accompagner la Transition en cours au nom du principe de cohérence dans son rôle de précurseur et de meneur d’une des plus grandes mobilisations de l’histoire sociopolitique du Mali qui a abouti au renversement du régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita (qu’il repose en paix) en 2020.
En fait, nous considérons la dictature militaire menée par les cinq (05) comme le résultat de nos batailles communes et quelque chose que nous devons surveiller pour qu’elle aboutisse au « MALI KURA » souhaité.
Le changement était le seul objectif du conflit que nous avons mené aux côtés du brave peuple malien.
De l’appel initial au tollé national le 14 mai 2020, lancé par le Mouvement Espoir Mali Kura (EMK), dont le Mouvement Tabalé est membre fondateur, à la formation de la Troïka (EMK-FSD-CMAS) quelques jours plus tard, à l’appel public à la démission du Président de la République le 30 mai 2020, à la fondation du Mouvement du 05 juin- Rassemblement de Forces Patriotiques (M5)
L’esprit du M5-RFP imprègne toujours le Mouvement Tabalé car il est cohérent avec sa conception du patriotisme, même si certains de ses dirigeants et acteurs l’ont vidé de tout sens par la manipulation, l’instrumentalisation, le populisme, le chantage, la trahison et la recherche d’avantages. et privilèges. De ce fait, notre plateforme, Citizen Watch, repose sur trois principes fondamentaux qui guident nos interactions avec tous les organismes publics ainsi qu’avec les mouvements sociaux et politiques que nous menons. Ces valeurs se reflètent dans notre devise #8, qui se lit comme suit : « Soutenez si nécessaire ; critiquez si nécessaire ; combattez si nécessaire. » De ce fait, le soutien du Mouvement Tabalé à une dictature est TOUJOURS UN SOUTIEN VIGILANT.
5 ou 10 ans de Transition ? Pourquoi pas ?
Si nous avons soutenu les événements de mai 2021, que nous croyions aussi être les prémices d’un changement de paradigme essentiel et avantageux pour notre nation dans nos relations géopolitiques et stratégiques, nous avons également salué les événements d’août 2020. En n’incluant jamais la question d’un échéance à laquelle la Transition doit se soumettre au nom d’un fétichisme démocrate et républicain, qui n’est pas étranger à la chute vertigineuse de notre nation, le Mouvement Tabalé est allé plus loin dans notre logique de soutien au pouvoir en place. Si et seulement si le Mouvement Tabalé a suivi la voie d’une véritable rupture en matière de gouvernance et de gestion des préoccupations sociales et sécuritaires, peu importe que la transition se fasse sur 5 ou 10 ans. À la lumière de cette position, nous nous demandons si le gouvernement mondial qui existe aujourd’hui diffère des régimes auxquels nous avons résisté et protesté de 2012 à nos jours.
Sans certitude, les rails jadis défectueux sur lesquels devait circuler le train de la régénération malienne ont été réparés et installés tout au long du long trajet Mali Kura (renouveau politique et social de notre pays). Les pièces de stationnement long de la locomotive ont finalement été assemblées. Le conducteur s’installa à l’intérieur de la voiture. Le dernier coup de sifflet a servi de signal imminent pour le départ, et quelques retardataires ont couru vers les automobiles alors qu’il enflammait le moteur. Le train roule vers le « train des sénateurs », et ce uniquement grâce aux techniciens de la défense et de la sécurité, malgré les efforts consentis au prix de grands sacrifices par le peuple malien et la puissance qui a permis de mettre le train en marche les rails. « Le train du sénateur », oui, mais supersonique quand on sait à quelle distance notre pays s’en trouve et depuis combien de temps des troupes étrangères y sont présentes.
Parce que les dispositions patriotiques et morales ne satisfont pas les souhaits de tous les membres d’équipage ou le nombre de passagers embarqués à la hâte ou contraints d’embarquer conformément aux normes claniques et politiques, le rythme d’avancement est en décalage avec les aspirations suscitées. Le chemin est encore long puisque la première escale est à 30 ans de l’emplacement actuel. En fait, ce train de changement est celui d’un changement socio-politique générationnel au Mali et même en Afrique. Sa rapidité doit être époustouflante pour rendre compte de la rupture tant souhaitée, qui s’accommode mal d’une accumulation de graves atermoiements politiques de la part d’« une partie » et d’autre part, du comportement déviant et révoltant de certains de ses acteurs civils et militaires.
Hargne des mécontents frustrés
Voici une liste des obstacles proches et lointains à notre transition, classés par ordre croissant de gravité : l’agressivité des mécontents frustrés et mécontents du pouvoir, le comportement des thurifères de la transition qui n’admettent aucune critique du régime mais aussi classer constamment les détracteurs comme des ennemis du pays, la pression exercée sur les agents du changement en les forçant à se taire, les stratagèmes de chevaux de Troie à mettre en œuvre Sans oublier la résistance croissante d’une partie importante des alliés du Mali aux principes du la nouvelle vision de la diplomatie malienne fondée sur le respect de la souveraineté du Mali, les nombreuses inquiétudes quant au respect du calendrier de la transition, les dynamiques exogènes néfastes et meurtrières tendant à faire échouer purement et simplement la Transition pour des raisons géopolitiques et stratégiques, l’appauvrissement insoutenable des populations des zones d’insécurité sans solutions de conséquence, et bien d’autres problèmes.
Tels sont les vrais risques qui ralentissent la progression du train de transformation et qui, dans le pire des cas, peuvent le maintenir dans l’impasse, l’arrêter durablement, voire le dynamiter.
Le basculement a commencé en août 2020, et il s’est achevé en mai 2021. Il faut sans doute le supprimer aujourd’hui pour se débarrasser des acteurs qui l’empêchent de naviguer. Le basculement nécessite du sang neuf, hommes et femmes, capables de fédérer les Maliens autour d’une vision commune de paix, de stabilité et de développement et qui interprètent avec habileté les difficultés et les défis de l’heure.
Tout le succès du changement dépend de ce nettoyage, il est donc à la fois nécessaire et urgent.
Les pires déceptions résultent souvent des plus hautes aspirations, prévient Vladimir Poutine. Demandez à Allah d’apporter des améliorations réelles pour un Mali Kura à partir des rêves nobles que la transition a suscités !