violences basées sur le genre : Tranches de vies, tranches de drames

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violences basées sur le genre : Tranches de vies, tranches de drames

Ces dernières années, la violence domestique est devenue un mode de vie à Bamako. Toute l’humanité a été affectée d’une manière ou d’une autre, mais les femmes plus encore.
« Une sexagénaire violée » inculpée de VBG dans une ONG, explique avoir recueilli un sexagénaire qui avait été agressé par des jeunes alors qu’il se rendait à la mosquée pour prier le fajr. Choquée, la vieille dame n’a pas réussi à perdre la tête.
Violée devant mon fils
Ismaël Maga, professeur de journalisme chargé des cours de journalisme sensible à l’ESJSC de Bamako, a entendu parler d’une rescapée qui a été agressée devant son fils lors de la crise nord-coréenne.
Malgré ses supplications, ses bourreaux lui ont infligé cette honte devant son adolescent alors. Un drame qui a laissé un vide important entre cette mère et son gamin, qui s’est depuis éloigné d’elle et ne s’adresse pratiquement plus à lui.

A. D., une Malienne d’origine étrangère mariée, n’avait réellement passé que trois mois avec son mari pendant leurs deux ans de mariage. Ayant survécu à des violences conjugales, elle raconte : « Je me suis mariée en décembre 2020 ; des mariages sont toujours prévus ici. Mon mari est arrivé quelques jours avant le coucher du soleil et est reparti tout de suite au bout d’un mois. Le Covid-19 l’a empêché de voyager en 2021 pour le vacances. Une semaine après son arrivée en mars 2022, il m’informe qu’il vient se remarier. Je suis ravie de l’avoir. Étouffé par la nouvelle, je dois avouer que cela n’a pas été facile pour moi d’y croire. J’étais conscient que je devrais m’adapter à cette nouvelle circonstance. Pourtant, je n’avais aucune idée que ce mariage se révélerait être un désastre pour moi en si peu de temps. Il s’est mis en place pour m’insulter, se moquant de moi avec son ceinture, et attendre une réponse affirmative ou négative. Je ne me souviens plus combien de fois il m’a bastonné au cours de son séjour de deux mois. La seule chose que je pouvais faire était de lui rendre les insultes ignobles qu’il m’avait adressées. Deux jours après son départ, j’ai fait une fausse-couche. ive de la co-épouse. Je ne me voyais pas passer le reste de mes jours dans une telle circonstance. J’ai dû retourner chez mes parents car la procédure de divorce s’y déroule actuellement.

Aujourd’hui âgée de 22 ans, elle se demande souvent ce qu’elle aurait pu faire pour mériter une telle circonstance. La transformation soudaine et violente de son homme lui paraît mystérieuse. « Il n’y avait aucune explication plausible de sa part pour ces actes de violence », déplore-t-elle.

Femme porteuse de méfaits

Mme Camara A. Sow, conseillère matrimoniale chargée des violences faites aux femmes (VBG) à l’Association des femmes battues (AFB) de la Commune IV de Bamako, explique que l’organisation peut recevoir 15 à 20 cas d’abus chaque mois, toutes formes de violences incluses.

Ils ont découvert que la violence a tendance à augmenter les matins ou les soirs de vacances. « Nous avons entendu les rescapés dire qu’en cas de blessure, c’est l’infirmière de l’Association qui s’occupe des premiers soins. Nous transférons les blessés graves vers les hôpitaux pour une meilleure prise en charge. En tant que conseillère conjugale, ma responsabilité est de les rassurer au maximum. avant de les orienter vers les meilleurs services. Nous accompagnons toujours les rescapés dans leurs décisions au sein de l’association. D’après les témoignages des rescapés, nous constatons de plus en plus que les auteurs de violences physiques graves sont assez jeunes et agissent généralement dans l’étourdissement. Ce sont surtout des maris qui désertent complètement leur famille sous prétexte que la femme est une « téré », c’est-à-dire une mauvaise personne.Certains se défendent en prétendant qu’ils ont perdu tous leurs biens après s’être mariés.

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