Comptes extérieurs du Mali au titre de 2021 : Forte dépendance des exportations d’or
Comptes extérieurs du Mali au titre de 2021 : Forte dépendance des exportations d’or
Le principal produit d’exportation de notre nation est de loin le métal jaune. En 2021, il représentait 79 % du total. A la fin de la même année, la balance commerciale affichait un déficit de 169 milliards de Fcfa, soit moins que l’excédent de 290 milliards de Fcfa observé en 2020.
Parallèlement à la baisse des ventes extérieures d’or, les exportations de marchandises ont augmenté à 2.693,8 milliards de Fcfa en 2018, soit une augmentation de 2,4% par rapport à 2020. On y trouve 79% d’or, suivi de 6% de coton pour des totaux de 2,129 milliards. et 157 milliards de Fcfa, respectivement. Ces chiffres démontrent la très forte dépendance du Mali vis-à-vis des exportations.
Contrairement à 2020, où elle affichait un excédent de 290 milliards de Fcfa, la balance commerciale, qui mesure la différence entre la valeur des biens exportés et ceux importés, affiche désormais un déficit de 169 milliards de Fcfa. Ce changement peut être attribué à l’augmentation rapide des importations et à la forte baisse des exportations. Le compte courant devrait atteindre 814 milliards de dollars en 2021 et représenter -7,7% du PIB.
Les critères de convergence de l’UEMOA permettent une baisse maximale du PIB de -5%. Après un excédent de 450,8 milliards de Fcfa l’année précédente, le marché mondial s’est établi à -57,8 milliards de Fcfa.
Ces chiffres clés de la balance des paiements 2021 ont été présentés la semaine dernière lors de la journée de publication du Mali sur ses comptes extérieurs pour l’année 2021. Diakaridia Dembélé, le conseiller technique du ministère de l’économie et des finances, a présidé la cérémonie d’ouverture. Konzo Traoré, le directeur national de la Bceao, ainsi que les directeurs généraux de nombreuses entreprises, banques et institutions financières étaient là.
Cette journée a été l’occasion d’échanger sur le thème « Hausse des prix : origines, impacts et enjeux ». Le directeur national de la Bceao a souligné que la baisse du cours mondial des actions peut être largement attribuée à la baisse de la valeur du compte courant. À cet égard, la structure coordonne toutes les activités nécessaires pour arriver aux données finales convenues concernant les paiements externes.
La balance des paiements et la position extérieure globale sont incluses dans les comptes extérieurs, qui sont établis conformément au Manuel de la balance des paiements (MBP6) du Fonds monétaire international, selon le directeur national de la Bceao. Ils retracent les transactions entre un pays et le reste du monde pendant une durée déterminée. « Les comptes externes sont produits annuellement.
Actuellement, les initiatives ont permis de réduire significativement le délai de production des comptes annuels de 24 à 36 mois à environ 10 mois. Les comptes extérieurs deviennent définitifs et largement diffusés après approbation par le comité national constitué à cet effet, qui est actuellement dirigé par le directeur général de l’Instat, a expliqué Konzo Traoré.
Le conseiller technique se réjouit que le Mali soit en ligne avec les normes les plus élevées observées dans les nations ayant des niveaux de développement économique comparables et doit participer à un processus d’amélioration continue.
Pour ce faire, Diakaridia Dembélé a exhorté tous les acteurs de la chaîne de production des données statistiques, y compris les comptes extérieurs, à œuvrer pour rapprocher le Mali des standards des pays développés en utilisant des outils statistiques développés. Selon Diakaridia Dembélé, les données font état d’une aggravation des comptes extérieurs du Mali, avec un déficit de 57,8 milliards de Fcfa de la balance des paiements après trois années consécutives d’excès du marché mondial.
À cet égard, le conseiller technique affirme qu’il est essentiel que le gouvernement et le secteur privé élaborent et mettent en œuvre des politiques appropriées qui permettront à notre nation d’accroître sa compétitivité et de diminuer sa vulnérabilité aux chocs extérieurs.
Il visera à créer les conditions nécessaires pour que les entreprises pénètrent avec succès sur les marchés extérieurs avec une offre diversifiée et de haute qualité. Cette stratégie comprend, entre autres, l’élargissement de la base de biens exportables et l’amélioration de la qualité de la production. Il s’agit également de développer des chaînes de valeur pour les matériaux nouvellement produits.