Pr. Marimantia Diarra a déclaré lors du 18ème congrès annuel de l’Adema-PASJ, « L’Adema-PASJ reste et sera un parti de militants engagés ».
Pr. Marimantia Diarra a déclaré lors du 18ème congrès annuel de l’Adema-PASJ, « L’Adema-PASJ reste et sera un parti de militants engagés ».
« La Transition doit dessiner l’avenir du nouveau Mali à travers l’implication de toutes les forces vives, dans un esprit de véritable inclusivité. »
La 18ème conférence nationale annuelle du Parti Africain Solidarité et Justice (ADEMA-PASJ) s’est tenue le samedi 17 décembre 2022 au Centre des Seniors. Les délégués se sont penchés sur le rapport d’activités du Comité exécutif, les rapports des commissions spécialisées, les rapports des coordinations régionales des sections et mouvements affiliés, ainsi que la vie du parti et l’environnement sociopolitique national et mondial lors de cette rencontre tenue entre deux congrès. Selon le Pr. Marimantia Diarra, le but de la conférence est de renforcer et de redynamiser le Parti et de solidifier le système démocratique du Mali.
La cérémonie d’ouverture de la conférence, à laquelle assistaient d’anciens présidents du parti comme Dioncounda Traoré et Tiémoko Sangaré (qui en sont les présidents d’honneur), a servi d’hommage au chef du parti, Pr. Marimantia Diarra, peu après avoir observé une minute de silence en l’honneur de tous ceux qui ont été tués le 26 mars 1991, ainsi que de tous les civils et militaires perdus dans la lutte contre le terrorisme et le banditisme transnational à grande échelle. C’est, pour le moins qu’on puisse dire, une source inestimable de réconfort et d’inspiration qui vient de l’intérieur, donnant aux dirigeants du Comité Exécutif la liberté de disposer des ressources nécessaires pour avancer plus sérieusement. “ Vous comprenez à quel point nous sommes reconnaissants de vous avoir dans notre équipe, disponible et motivé malgré les nombreux défis que vous rencontrez au quotidien. Merci, chers seniors, de nous soutenir avec tant de vigueur. Que Dieu vous accorde une bonne santé et vous garde à nos côtés le plus longtemps possible. En ce qui vous concerne, frères et sœurs de l’Adéma-PASJ qui avez répondu avec tant d’enthousiasme et de vigueur à l’appel du Parti, le Comité exécutif, que j’ai l’honneur de présider à compter du 18 octobre 2021, vous dit simplement « bravo » et « merci toi. » Votre mobilisation massive est la preuve la plus claire de ce qui est devenu une évidence depuis le 6e congrès régulier du Parti, à savoir que les militants de l’Adema-PASJ ont repris confiance en eux après avoir réalisé qu’ils n’avaient aucune justification pour franchir la frontière malienne. C’est ce qu’illustre de manière éloquente notre bilan que nous avons publié en juin et qui reste difficile à argumenter. Merci encore, Frères, pour votre engagement et votre détermination à soutenir votre Parti face à l’adversité.
Après le 6e Congrès ordinaire tenu en octobre 2021, a-t-on rappelé, les rassemblements actuels sont la première occasion significative pour les militants de diverses structures d’interagir et de discuter de la vie du Parti et de l’environnement sociopolitique national et mondial. On espérait que les discussions sur le rapport d’activité du Comité exécutif, les rapports des commissions spécialisées et les rapports des coordinations régionales des sections et mouvements affiliés permettraient de formuler des propositions pertinentes pour le renforcement et la relance du Parti et la consolidation de la démocratie. Car, pour le dire sans ambages, le 6e Congrès ordinaire des 16, 17 et 18 octobre 2021 s’est déroulé dans une période très difficile de la vie du Parti et de la nation, celle où les militants cherchaient une boussole pour les aider à mieux s’auto- orient après tous les revers apportés par la conduite difficile de la Transition, notamment dans la foulée des événements de mai 2021. Cependant, cette conférence a démontré la maturité des dirigeants, des militants et des militantes qui, avec un esprit de grande sagesse et au-delà d’eux-mêmes, ont pu adopter des résolutions et des recommandations pertinentes et donner au parti une nouvelle direction consensuelle nationale de 89 membres, que j’ai l’honneur et le privilège de diriger pour un mandat de cinq ans.
Cet exercice démocratique au sein du Parti, qui a réussi à un moment où nombre de nos alliés commençaient à avoir des doutes et un scepticisme quant à notre capacité à empêcher le Parti de s’embraser, nous permet d’affirmer avec une grande confiance que l’Adema-PASJ est et continuera d’être un groupe de militants engagés qui disposent des outils nécessaires à chaque fois que le bateau commence à prendre l’eau.
Le chef du parti Abeille a remercié tous les représentants présents à la réunion ainsi que tous les contributeurs anonymes qui ont contribué à rendre l’événement mémorable. Il a reconnu les déceptions, les frustrations et les objectifs contradictoires présents. Toutefois, a-t-il ajouté, « grâce à la participation active, la patience, la persévérance et le sens de l’attente des députés, nous avons pu mettre de côté nos égos pour aller à l’essentiel, donner au Parti une nouvelle orientation centrée sur les principes fondamentaux de notre organisation commune. »
Il s’est engagé à prendre des mesures pour s’assurer que l’intention de rassemblement qui était prévue se maintienne pendant toute la durée du mandat confié à son bureau et aux Mouvements associés. Il en a profité pour rendre à ces mouvements de femmes et de jeunes, piliers essentiels de la vitalité du Parti, l’hommage qu’ils méritaient pour leur vaillance et leur ténacité sans faille dans le combat. « En ce moment, il est nécessaire d’intensifier les efforts dans le processus de revitalisation du Parti afin de relever les défis à la fois immédiats et à long terme, tels que l’insécurité, la gestion de la vie quotidienne des prisonniers de l’espèce lambda, l’incompétence des partis politiques, la suspension de les valeurs démocratiques, les élections générales à venir… Quelle que soit la date de leur tenue, ces élections doivent constituer un sursaut pour l’Adema-PASJ, réaffirmer sa mainmise sur la scène politique nationale et reprendre le pouvoir à tous les niveaux. Pour réussir, nous devons simplement nous assurer que l’unité et la cohésion dans l’action sont les valeurs fondamentales que nous devons vivre.
Le rapport au format livre sur la façon dont l’Adema-PASJ a géré son pouvoir
Il est apparu que l’Adéma-PASJ a finalement décidé de publier son rapport annuel sous forme de livre le 11 juin 2022, 20 ans après avoir quitté le pouvoir, conformément aux normes démocratiques. « La publication de ce rapport a pour but de rendre compte de ce que l’Adema-PASJ a pu accomplir pour le Mali et son peuple, de sensibiliser l’opinion publique à sa gestion du pouvoir étatique et de remettre les pendules à l’heure. De ce fait, le Le Comité exécutif a fait un événement significatif au niveau de l’emblème. Dans le même ordre d’idées, nous avons célébré les 30 ans de la démocratie en réunissant un panel distingué composé de personnalités de la révolution populaire du 26 mars », a-t-il poursuivi.
Il a rappelé que l’EID, qui a lieu chaque année le 10 décembre, est un lieu mis en place par l’Adema-PASJ pour permettre aux Maliens d’exercer directement leur contrôle démocratique sur les actions entreprises en leur nom par l’administration publique. Il a félicité les gouvernements précédents du pays pour leurs efforts pour maintenir cet espace, qui a favorisé la confiance entre la classe dirigeante et les gouvernés. Mais il a déploré le fait que, pendant que se tient la conférence nationale, des tentatives sont faites pour saper la démocratie qui a été conquise au prix du sang des martyrs et pour discréditer et détruire les partis politiques. Sans partis politiques, la démocratie est impossible. Il est de la responsabilité des forces progressistes, démocrates et républicaines de s’unir et de mieux s’organiser autour d’un projet commun fondé pour protéger notre nation de ces entreprises malfaisantes. C’est mon fervent appel à tous les Maliens, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest : plus de vigilance, d’unité et de cohésion. Unissez-nous, forces démocratiques de toutes parts ! « Unis, nous sommes toujours forts ; séparés, nous sommes très vulnérables et exposés », avait-il déjà prédit.
Le Pr. Marimantia Diarra a fait le constat que la transition en cours au Mali doit dessiner l’avenir d’un Mali nouveau, dans le cadre d’une véritable inclusivité, en impliquant toutes les forces vives. Nous sommes tous de mauvaises personnes avant tout, quelles que soient nos préférences politiques ou religieuses. C’est pourquoi, malgré nos divergences d’opinion, nous acceptons d’être unis dans tout le pays, a-t-il rappelé. Il affirme que la conférence nationale du parti se déroule dans un climat marqué par la généralisation des problèmes de toutes sortes, y compris l’insécurité, la précarité et le coût de la vie, tous les aspects de la population et de l’approvisionnement national, l’escalade du climat social, et détérioration des relations diplomatiques avec certains pays voisins et mondiaux. Il a exhorté les autorités de transition à privilégier, en toutes circonstances, une communication constructive et cordiale avec la communauté internationale, en particulier avec tous les voisins du Mali, dans le respect de l’entière souveraineté du pays. Selon lui, compte tenu des difficultés posées par le terrorisme, le seul moyen efficace de faire face à la menace terroriste est l’action commune. Pour y parvenir, nous pensons que notre nation doit envisager de rejoindre une grande coalition anti-terroriste où ses intérêts fondamentaux seront pris en compte et protégés et où elle sera traitée comme un partenaire respecté plutôt que comme un subordonné. Dans cette situation très difficile pour notre nation, l’Adema-PASJ continue de réaffirmer son soutien sincère au Colonel Assimi Gota, Président de la Transition, afin d’aider le Mali à relever ses nombreux défis politiques, socio-économiques et sécuritaires. Cet accompagnement réfléchi, qui cherche à privilégier le Mali au-dessus de toute autre considération, n’a aucun sens dans le cadre d’un quelconque partage de gâteau ou de strudel. Au contraire, il s’inscrit dans la logique de partage des risques et des responsabilités pour une transition en douceur afin d’assurer la sécurité et la bonne gouvernance de notre nation et de favoriser les conditions nécessaires à la tenue d’élections générales libres, équitables, inclusives, transparentes et sécurisées. C’est pourquoi l’Adema-PASJ, consciente de la précarité des acquis démocratiques et faisant face aux multiples menaces qui pèsent sur la République, a résolument décidé de participer aux Assemblées Nationales de Refondation, à toutes les Activités de Transition, et aux rencontres avec les partis et mouvements politiques quelles que soient leurs allégeances en afin de sauver les fondations de notre nation et d’offrir une nouvelle vision. Cette synergie d’initiatives, selon l’Adéma-PASJ, est plus importante que jamais si nous espérons repartir sans nuire gravement aux organisations civiles démocratiquement élues de notre pays et faire briller notre cher pays dans le concert des nations.
Pr. Marimantia Diarra a une nouvelle fois adressé ses sincères félicitations à la communauté internationale pour sa mobilisation continue en faveur du Mali au nom de l’Adema-PASJ. Il a réaffirmé l’appartenance internationaliste du PASJ adema-socialiste.
Il est devenu clair que l’Adema-PASJ travaille à construire une plate-forme solide qui lui permettra d’atteindre ses objectifs sans compromettre ceux des autres autour d’un Mali sûr, prospère, émergent et stable à temps pour les prochaines élections. Pour permettre au Parti de se réinventer comme force dirigeante dans le paysage politique national, il a invité ses partisans à se préparer à des sacrifices plus durs qui les attendent, notamment dans le cadre du financement des partis.