Projet de Constitution : La commission de finalisation dans le bon timing
Projet de Constitution : La commission de finalisation dans le bon timing
Le délai de 15 jours accordé à la commission chargée de finaliser le projet de constitution de la République du Mali devrait être respecté. Plusieurs membres de ce comité que nous avons vus hier dans leur quartier général de Koulouba ont dit que des sujets comme le système politique, la question des langues, la lacité, et ceux relatifs à la souveraineté polarisent l’opinion publique et font l’objet de nombreux débats.
Mme Assa Sylla, membre de la Commission de finalisation du projet de Constitution, a déclaré que dans l’ensemble, les travaux se déroulent très bien en termes de camaraderie et, surtout, de compréhension mutuelle. Elle a exprimé sa gratitude aux plus hautes autorités du pays pour avoir pris cette mesure. Elle affirme qu’il y a eu des hauts et des bas tout au long des 30 années où le Mali a pratiqué la démocratie. Elle estime que la Constitution mérite d’être revue même si tout le reste était normal.
Selon Mme Assa Sylla, c’est la raison pour laquelle différents présidents de la République ont tenté de le changer. « Ceux qui occupent aujourd’hui des postes de pouvoir ont eu l’opportunité de gérer ce dossier et, plus important encore, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que nous arrivions à un document de consensus », a-t-elle déclaré. Selon Mme Assa Sylla, notre nation est actuellement confrontée à de nombreux défis. Et pour tout gérer, c’est bien que les Maliens aient un document qui va les conduire dans le même sens et leur permettre de maintenir les acquis démocratiques. Elle affirme que les principaux sujets qui ont suscité davantage de discussions sont le système politique, les pouvoirs du président et l’équilibre entre les pouvoirs législatif et exécutif.
LANGUES ET CIVILITÉ Boureima Allaye Touré, le président du Conseil national de la société civile, a déclaré que la Commission travaille depuis le 6 février dans un esprit de sérénité, de compréhension et de véritable amitié sans connaître de désaccords majeurs. Il prétend que la Commission avance à grands pas dans ses travaux et qu’actuellement tout va bien puisque les membres commencent à prendre du sens.
Il affirme que lorsque toutes ces sensibilités, compétences et expériences sont combinées, chacun est libre de s’exprimer et d’exprimer ses opinions. Et les discussions sur le contenu et les modifications à apporter sont les bienvenues. Alors pour eux, il faut œuvrer pour que notre Constitution soit véritablement adoptée par tous les citoyens maliens et qu’elle ait une longue durée de vie pour gouverner notre République. Le Président du Conseil National de la Société Civile a rappelé à tous que la Constitution est la loi fondamentale. Nous avons cela à l’esprit, ainsi que le fait que tout le monde attend que ce projet constitutionnel soit bouclé, a déclaré Bourema Allaye Touré.
Selon l’auteur du rapport de la Commission, Boubacar Sow, la Commission de finalisation fonctionne normalement et régulièrement depuis sa création. Et à ce rythme, il est raisonnable de s’attendre à ce que les travaux, malgré leur complexité, soient réalisés dans les 15 jours impartis. Il affirme qu’un plafond commun a été établi sur lequel la Commission progresse régulièrement. Selon Boubacar Sow, « à ce stade, nous ne sommes pas du tout en retard sur le chronogramme établi ». Il a ajouté que les deux questions qui ont pris le plus de temps sont celles qui divisent l’opinion, notamment la question de la langue et le laxisme.
Pourtant, il soutient que le travail a permis aux gens de voir que malgré les différences qui ont été soulignées dans les médias et sur les radios libres, ils ont quand même réussi à trouver un terrain d’entente dans le travail déjà achevé. Cela leur a permis d’avoir une compréhension commune et d’utiliser quelques reformulations pour rassurer tout le monde sur ce qu’il fallait faire. Le rapport de la commission a insisté sur le fait que « ce sur quoi nous travaillons » est la publication d’un document qui pourrait rassembler les Maliens et définir ce que nous voulons tous que notre pays devienne dans les années à venir pour sortir de la grave crise que nous avons subie. connaît depuis plus de dix ans.
Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, s’exprimant au nom des organisations signataires de l’Accord d’Alger, estime que les choses évoluent dans la bonne direction. Pour lui, la chose la plus importante à retenir est qu’il s’agit d’une discussion sans frontières, très ouverte, et dans laquelle la parole est distribuée équitablement et sans parti pris. A ce stade, on estime que le document en construction est en bonne voie pour prendre en compte les recommandations essentielles des Assises Nationales du Remboursement et celles de l’Accord d’Alger quant aux meilleures façons de gérer notre pays par une gouvernance honnête.
Parlant de sujets qui ont suscité beaucoup de discussions, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune a évoqué les questions linguistiques, les dissolutions d’organes et les questions qui ont un lien ténu avec la souveraineté. Mais il ajoutera que jusqu’à présent, la Commission a réussi à s’accorder sur ce qui est crucial pour le nouveau Mali.