COP-27 à A SHARM EL SHEIKH: Abdoulaye Maïga fait part de la transition écologique au Mali
COP-27 à A SHARM EL SHEIKH: Abdoulaye Maïga fait part de la transition écologique au Mali
La 27ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), tenue le 8 novembre 2022 à Sharm El Sheikh (République Arabe d’Egypte), s’est déroulée en présence du Premier Ministre sur invitation uniquement, le Colonel Abdoulaye Maiga.
Cette rencontre a servi de plateforme au chef de l’Etat pour informer la communauté internationale de l’appui du gouvernement de transition au changement climatique et de son implication dans un processus de transition dont la justification et le fondement reposent sur la nécessité de refonder l’Etat afin de faire face durablement aux aspirations profondes et légitimes du peuple malien, y compris celles liées au rétablissement de la sécurité, à la restauration de la démocratie et à la résolution d’autres problèmes urgents.
A la fin de son allocution, le Premier ministre de l’Intérieur, le colonel Abdoulaye Maga, a exprimé ses sincères félicitations au président de la CdP-27, au peuple et au gouvernement de la République arabe d’Egypte pour la tenue de la présente session sur le sol africain. En outre, il a envoyé les salutations du peuple et du gouvernement maliens, tous deux fortement engagés dans la lutte contre le changement climatique et dirigés par le colonel Assimi Goita, président du gouvernement de transition.
En effet, mon pays, le Mali, connaît un processus de transition dont la justification et le fondement reposent sur la nécessité de rétablir l’État pour répondre aux aspirations légitimes et profondes de notre peuple, notamment celles liées au rétablissement de la sécurité, à la préservation de paix, de cohésion nationale, de souveraineté, d’unité et d’indépendance de notre État. Les défis posés par le changement climatique sont une priorité élevée des hautes autorités du Mali dans ce processus irréversible en raison de la vulnérabilité unique de notre pays aux plans climatiques, environnementaux et écologiques, a-t-il déclaré.
Le monde est actuellement à la croisée des chemins et s’efforce de transformer les promesses faites lors des précédents sommets mondiaux sur les changements climatiques en avantages pour le bien-être et la prospérité partagée de tous les peuples de notre planète, a noté le Premier ministre dans son allocution d’ouverture.
Elle s’exprime à un moment où mon pays, le Mali, un pays d’une superficie de 1 241 238 km2 et en majorité désertique, fait face à un certain nombre de défis liés au changement climatique. des défis rendus beaucoup plus difficiles par l’accumulation de crises politiques, économiques, humanitaires et liées à la sécurité. Ces difficultés et vulnérabilités produisent un environnement propice à la dégradation de l’environnement et son corollaire, l’érosion de la résilience des populations, comme en témoignent le phénomène des déplacés internes, des réfugiés, des migrations massives et de l’exode rural. Le Mali veut évoluer vers une transition équitable et juste vers les énergies renouvelables, soutenue par des stratégies de mise en œuvre appropriées et substantielles. Conformément à ces principes, le chef de l’État a décidé de renoncer immédiatement aux deux tiers des fonds de souveraineté que la Présidence de la République a accordés afin de les utiliser pour des projets d’intérêt social dès sa prise de fonction le 7 juin 2021.
de renoncer immédiatement aux deux tiers des fonds de souveraineté que la Présidence de la République avait empruntés afin qu’ils puissent être utilisés pour des projets sociaux. A ce jour, le programme d’urgence sociale de ce président a permis la construction de 213 fourrages à travers tout le pays, donnant accès à l’eau potable aux populations vulnérables et aux classes sociales défavorisées. Cette initiative de sensibilisation aux effets des changements climatiques est entrée dans sa phase critique et sera renforcée par les mesures agressives prévues dans le plan d’action du gouvernement, qui prévoit le défrichement de 100 000 acres en moyenne annuellement.
la reconstruction des terres endommagées par l’avancée du désert et la dégradation des berges et des berges des principaux fleuves, dont le Niger et le Sénégal, la restauration du barrage de Taoussa et la construction de centrales photovoltaïques dans tout le pays . Cela permettra au Mali d’augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030, a-t-on précisé.
Il est apparu que, motivé par le désir d’élever les préoccupations environnementales au rang de priorité élevée, le président de transition et chef de l’État, le colonel S. E. Assimi Gota, a chargé le gouvernement d’accorder une attention particulière à l’adaptation de la population et à l’adaptation au changement climatique à partir du conseil inaugural. des ministres le 17 juin 2021.
« Un peu plus de 4% des émissions mondiales totales sont attribuables à l’Afrique. »
La question du financement climatique a également été soulignée par le Premier ministre, qui l’a fait de manière ambitieuse, forte et adaptable. Pour mieux faire face à l’urgence climatique, et ce dans le cadre d’une stratégie de transition mondiale équitable pour assurer un développement durable à l’exclusion des populations affectées, il faudra sans doute transformer et réformer en profondeur l’architecture financière des banques multilatérales de développement ainsi que la réforme de la gouvernance mondiale.
Il est crucial que les partenaires techniques et financiers soient plus attentifs à nos besoins et, surtout, que chacun vérifie à deux fois que ses interventions sont conformes aux trois principes directeurs énoncés par le président de la transition, le chef de l’État, Son Excellence le Colonel Assimi Gota, en matière de coopération et de partenariat avec le Mali. Il s’agit de défendre la souveraineté du Mali, d’honorer ses partenaires et ses décisions stratégiques et, surtout, de prendre en compte les intérêts à long terme du peuple. Selon le principe de responsabilité commune mais différenciée, seulement 4 % des émissions mondiales totales peuvent être attribuées à l’Afrique. Il est donc crucial que les plus gros pollueurs prennent pleinement leurs responsabilités.
Le Premier ministre a pris le temps d’exprimer sa gratitude au président Abdel-Fattah Al Sissi, au peuple égyptien et au gouvernement égyptien pour leur vision et leur engagement dans la planification et l’exécution réussies de cette Coupe d’Afrique. Il a remercié les négociateurs pour leur sagesse, leur responsabilité et leur engagement indéfectible à soutenir les propositions africaines réalistes, en particulier celles des pays en développement, dans l’espoir de renforcer la résilience des communautés face aux effets négatifs du changement climatique. De plus, il a exprimé sa gratitude aux partenaires qui soutiennent les efforts du gouvernement dans la lutte contre les effets négatifs des changements climatiques. Il a été précisé que le Mali est toujours convaincu, plus que jamais, de l’intérêt de conjuguer nos efforts et d’agir en équipe de manière sincère et transparente afin que la Cop-27 actuelle ne soit pas un échec et , à tout le moins, pas une occasion manquée pour l’humanité de faire avancer nos objectifs communs d’assurer un développement durable pour les générations présentes et futures.
Le Premier ministre par intérim rencontre plusieurs personnalités
Lors de son séjour à Charm el-Cheikh (Égypte), près de la Cop-27, le colonel Abdoulaye Maga, Premier ministre par intérim, a eu l’occasion d’échanger avec de nombreuses personnalités étrangères. Il s’agit, entre autres, de Leurs Excellences Abdelmadjid Tebboune (Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire), Mohamed Ould El-Ghazaouani (Président de la République Islamique de Mauritanie), Cyril Ramaphosa (Président de la République d’Afrique du Sud), William Ruto (président de la République du Kenya), Moussa Faki Mahamat (président de la Commission de l’Union africaine) et Mme Eve Bazaiba Chacune de ces personnalités a soulevé des questions sur les intérêts communs entre le Mali et leurs nations et organisations respectives.