Le Mali présent au sommet de l’UA malgré sa suspension: “Éviter les deux poids deux mesures”

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Le Mali présent au sommet de l’UA malgré sa suspension: “Éviter les deux poids deux mesures”

Le sommet de l’Union africaine se tient à Addis-Abeba et le chef de la mission diplomatique malgache y est arrivé. Il explique sa présence à Spoutnik alors même que son pays a été exclu de l’organisation.
Notre message est que nous devons tout mettre en œuvre pour éviter le deux poids deux mesures », a déclaré Abdoullaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali, en marge de la 36e Assemblée de l’Union africaine, dans un entretien à Sputnik (UA).
Le ministre affirme que cela importe « tant dans la lecture des circonstances de notre pays que dans l’application des textes lorsqu’il y a des ruptures relatives à l’ordre constitutionnel, qu’elles viennent des civils ou des militaires […] ». Pour nous, l’imposition de sanctions de suspension nous permet de soutenir les initiatives prises dans notre pays. Nous sommes ici pour cette raison, après tout.
La réunion annuelle de l’UA a lieu à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 15 au 20 février. Ne sachant pas si ce sera un sujet de discussion avec les préoccupations de Bamako, M. Diop veut entamer une conversation avec le Conseil pour la paix et la sécurité de l’Union africaine ( CPS). Le Mali compte bien mettre fin à sa suspension, ce qui envoie une mauvaise impression.
« Nous aurons une conversation de groupe avec le CPS [Conseil Permanent de Sécurité] ainsi qu’avec tous les membres individuels du CPS. Nous sommes ici pour rencontrer le chef de la commission de l’Union Africaine. Et pour nous, c’est vraiment le début d’une conversation, dit-il.
En effet, le Mali a été suspendu par l’UA le 1er juin 2021, à la suite du deuxième coup d’État du pays en neuf mois, qui a vu l’entrée au pouvoir du président de la transition malienne Assimi Gota.
un effort coordonné pour rétablir l’ordre constitutionnel
Les organisations régionales doivent coopérer, selon le chef de la mission diplomatique du Mali, et elles doivent avoir une meilleure compréhension de la situation au Burkina Faso, au Mali et en Guinée.
Nous participons à un effort coordonné entre le Burkina Faso, le Mali et la Guinée pour partager les préoccupations de nos peuples qui veulent montrer plus de soutien à leurs pays alors qu’ils luttent contre l’insécurité et faire des efforts importants pour rétablir l’ordre constitutionnel, a-t-il souligné.
Selon M. Diop, les trois gouvernements ont pris des engagements quant au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Des organes ont été créés et des lois constitutionnelles de transition ont été adoptées. Il existe des mécanismes de coopération entre les Nations Unies, la Cédéao et l’Union Africaine qui permettent de suivre et d’évaluer le processus.

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