Retour à l’ordre constitutionnel : l’ONU presse, le gouvernement malien rassure
Retour à l’ordre constitutionnel : l’ONU presse, le gouvernement malien rassure
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, appelle les autorités de la transition malienne à accélérer le processus de retour à l’ordre constitutionnel dans le dernier rapport trimestriel de l’organisation sur le pays.
L’ONU se réjouit des mesures prises pour rétablir l’ordre constitutionnel au Mali. Ces développements notés dans le rapport trimestriel des Nations unies n’empêchent pas Antonio Guterres de presser les autorités de transition d’accélérer le processus de restauration d’un gouvernement élu. Le fonctionnaire observe un retard dans l’achèvement de certaines tâches cruciales nécessaires à la restauration de l’ordre civil. Parmi ces activités figurent le reportage sur l’organisation du référendum constitutionnel et le retard présumé dans la mise en place des coordinations de l’Autorité électorale indépendante à l’intérieur du pays et dans les ambassades et consulats du Mali à l’étranger. Il reste moins d’un an avant que la transition ne soit censée se terminer, il a donc exhorté le gouvernement malien à faire tout ce qui est en son pouvoir pour accélérer le processus et veiller à ce que la constitution soit rétablie dans les délais convenus.
Le gouvernement malien a répondu et averti les Nations Unies de son intention de participer aux élections dans un mémo. Les inquiétudes du secrétaire général des Nations unies face aux organisations et acteurs politiques opposés à la ratification de la nouvelle constitution ainsi que la décision du mouvement de l’Azawad de ne plus coordonner ses mouvements inquiètent le gouvernement malien. Le gouvernement affirme que le processus de réforme politique s’inscrit dans une approche participative. C’est pourquoi, selon le mémorandum, le gouvernement continuera à faire des efforts pour persuader les parties et acteurs concernés de parvenir à un large consensus sur la nouvelle Constitution. Le gouvernement se défend en usant de toutes les formes de répression contre les opposants. Cette activité respecte la liberté de pensée et d’expression en permettant aux acteurs politiques et aux membres du grand public d’exprimer librement leurs opinions sur le projet de nouvelle Constitution. Contrairement à certaines allégations, cela montre que la liberté d’expression au Mali est toujours forte, a déclaré le gouvernement malien, assurant que « la mise en œuvre diligente du calendrier de transition reste une priorité des autorités maliennes ».
L’engagement des autorités de transition à poursuivre les avancées politiques sert de justification au gouvernement pour sa bonne foi. Selon le mémorandum, il s’agit notamment de l’adoption par le Conseil national de la transition (CNT) de textes appelant à modifier la loi électorale, de l’introduction d’une carte nationale d’identité biométrique sécurisée pour prévenir la fraude électorale et d’un délai d’exécution plus court pour les élections à l’AlGE. La mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles se poursuivra, selon les autorités maliennes, dans le cadre d’une coordination et d’une communication renforcées avec la CEDEAO et l’Union africaine afin de revenir à un ordre constitutionnel stable et sécurisé dans les délais convenus.