Retrait des troupes russes en Ukraine : Le Mali s’oppose à l’ONU en violant sa Constitution et ses principes

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Retrait des troupes russes en Ukraine : Le Mali s’oppose à l’ONU en violant sa Constitution et ses principes

Le 23 février 2022, un an après le début des hostilités russo-ukrainiennes, une proposition de résolution était sur la table de l’Assemblée générale de l’ONU. Dans la tradition des textes antérieurs, cette proposition de résolution non contradictoire « exige » que la Russie « retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays ». Le document appelle également à une « cessation des hostilités » et souligne la nécessité de parvenir le plus rapidement possible à une paix durable, juste et universelle en Ukraine, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies.

141 des 193 pays ont approuvé la résolution appelant à une paix « juste et durable ». 32 pays, dont les alliés stratégiques de la Russie, la Chine et l’Inde, se sont abstenus et six autres pays se sont joints à eux pour voter contre. Pour la première fois, il fait spécifiquement référence au Bélarus, à la Syrie, à la République de Corée du Nord, au Nicaragua, à l’Égypte et au Mali.

Depuis, d’autres pistes se sont ouvertes pour dénoncer ce qu’ils estiment être une coûteuse erreur de la Nation. En l’occurrence, l’ancien Premier ministre Moussa Mara a conseillé aux autorités de faire preuve de prudence afin de ne pas isoler le Mali « dans la Région, en Afrique et dans le monde entier » sur sa page Facebook. Ne participez pas à des conflits géopolitiques sans rapport avec nos préoccupations ! Quand nous n’avons pas le choix, abstenons-nous en tant que nations africaines, a-t-il poursuivi. A part l’Erythree, aucune autre nation n’a choisi de prendre une telle position. Même le Burkina Faso et la Guinée, avec lesquels le Mali avait un projet de fédération, ont décidé de s’abstenir.

Au-delà des constats et constats du précédent chef de gouvernement, la solidarité de la communauté diplomatique malienne avec la Russie se manifeste par un mépris éhonté des intérêts du Mali dans les décisions stratégiques ainsi que de la loi fondamentale du pays.

Et pour cette raison, la constitution actuelle stipule clairement dans son préambule que le Mali est attaché à la paix mondiale, à la coopération internationale et à « la résolution pacifique des différends entre États dans le respect de la justice, de l’égalité, de la liberté et de la souveraineté des peuples ». Peut-être que la résolution non contradictoire que le Mali a rejetée est fondée sur le respect de la souveraineté du peuple ukrainien, auquel les autorités maliennes ont préféré la coopération avec l’État agresseur. Ce faisant, il n’est pas évident non plus que les intérêts du Mali étaient prévalus à cette option marginale d’un pays susceptible d’être confronté à un problème similaire susceptible d’être posé à l’ONU, à savoir : la remise en cause de son intégrité territoriale menacée de division par des forces irrédentistes du septentrion.

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