Insécurité à Ménaka et Gao : Attention à la manipulation des forces étrangères

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Insécurité à Ménaka et Gao : Attention à la manipulation des forces étrangères

Selon certains médias, le général El Hadj Gamou a exhorté ses frères Imrads à s’unir dans la lutte contre les organisations terroristes armées qui restreindraient la capacité des populations de Gao et Ménaka, particulièrement en milieu rural, à mener leur vie quotidienne sans restriction depuis le frontière algérienne. Les échos de cet appel ont envoyé des ondes de choc dans les cercles diplomatiques et dans plusieurs capitales d’influence française dans les sous-régions. mais qu’est ce que c’est exactement? Après de multiples recoupements avec différentes sources locales, dont la population civile, les personnels de défense et de sécurité, et divers mouvements armés, etc.), il nous apparaît clairement que la situation sécuritaire dans les deux régions s’apparente à une annonce d’opération. Nos sources affirment que le système de sécurité est assez frustré et plein de ressentiment face au vide laissé par le retrait des soldats étrangers.

Nos sources affirment que les troupes étrangères auraient signé des accords de sous-traitance avec certains des groupes armés signataires de l’Accord de paix, issu du processus d’Alger et signé à Bamako en deux phases en mai et juin 2015. Dans ces accords, des fonds occultes étaient secrètement fournis aux organisations armées locales partenaires pour soutenir leurs soldats. Le but du plan était de saper les forces de défense et de sécurité conventionnelles sur le terrain en les isolant. Cependant, le retrait précipité de ces forces étrangères a laissé un vide qui ne peut être comblé. car le mouvement ne peut pas soutenir seul ses membres. Aujourd’hui, même fournir de la nourriture aux soldats qu’ils ont embauchés est une affaire sérieuse. Nos sources disent que ces individus vicieux sont responsables de plusieurs agressions. Tout le monde est au courant de cette pratique, mais personne n’ose en parler de peur de subir des représailles, qui peuvent parfois inclure des assassinats ciblés. Nos sources précisent également que la Commission de démobilisation et de réintégration est présidée par le fils du général Gamou. Mais après plusieurs tentatives, la Commission n’a fait aucun progrès. Pourquoi le général n’a-t-il pas inscrit ses activités dans le plan de protection des militaires réguliers stationnés à Ménaka et Gao, selon nos sources ? Pourquoi ne voudrait-il pas accélérer la démobilisation et la réintégration des combattants des différents mouvements signataires de l’Accord de paix ? Autant d’inquiétudes qui font réfléchir sur l’authenticité de ce grand général dans ses efforts pour promouvoir la paix. Qu’est-ce qui l’empêche de l’aborder avec une véritable stratégie de protection des deux zones alors que le président Assimi Gota a servi un temps sous ses ordres, selon nos interlocuteurs ? Le plan du pompier pyromane est le résultat de la population de Ménaka qui se demande aujourd’hui si le général ne tenterait pas de marchander son allégeance.

Notons au passage que le général Gamou a su se médiatiser entre 2008 et 2012, avant le renversement du gouvernement du président Amadou Toumani Touré. Il a fait une fois une apparition en tant que guerrier du désert sur la page principale de certains quotidiens de Bamako. Par conséquent, il est essentiel d’aborder cette question afin de faire la distinction entre le réel et le fictif, dans le but exprès de favoriser un sentiment de nostalgie pour les troupes étrangères pour soutenir la présence de forces étrangères supplémentaires alliées de Barkhane. Car, selon nos interlocuteurs, ces cris du cœur sont en fait une tentative de pression sur le gouvernement, l’amenant à continuer à utiliser des soldats étrangers.

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