Comment se porte le 7ème art au Mali?
Comment se porte le 7ème art au Mali?
Le Mali est une nation riche en culture et en cinéma. Les festivals de films africains et internationaux attendaient avec impatience les œuvres maliennes. De multiples distinctions ont été remportées par les cinéastes maliens. Mais de nos jours, les grandes salles africaines projettent de moins en moins de films maliens. même si les jeunes employés dans le domaine font une tentative.
Après ses débuts dans les années 1960, le cinéma malien a représenté les aspirations du peuple à travers les gouvernements qui ont gouverné la nation (communisme de 1960 à 1968, dictature militaire de 1968 à 1991, et depuis la lutte pour la démocratie).
Une telle volonté de pouvoir est souvent sociopolitique, comme le montre Baara et Waati de Souleymane Cissé. Avec Finyé du même cinéaste et Guimba de Cheick Oumar Sissoko, c’est pareillement un combat de libération et de reconquête identitaire.
Si l’aspiration à la liberté des cinéastes est aussi motivée par un désir de pouvoir – élever l’écran au rang de presse, considérée comme le 4e pouvoir dans les démocraties solides –, qu’il en soit ainsi. Pour Cheick Oumar Sissoko, Falaba Issa Traoré et Souleymane Cissé ? Faire du « cinéma pour le cinéma » n’était pas le but. Mais cela peut aussi être un vecteur de revendication de changement et d’indépendance. Ils croient que le film représente le pouvoir terrifiant du « mot, du verbe », qui a été profondément enraciné dans la civilisation malienne depuis l’époque des anciens empires.
La cession ou la contestation du pouvoir et des savoirs traditionnels, fortement présents chez Yeleen de Cissé et Genèse de Sissoko, est aussi un échelon de ce pouvoir. La libération des femmes est un thème majeur dans l’ancien et le nouveau cinéma malien, toujours en lien avec cette lutte pour le pouvoir. l’auteur de Tafé Fanga (Pouvoir du pagne), Adama Drabo en est l’exemple.
(Gestützt auf Artikel de Moussa Bolly)