Dioncounda Traoré : Quand on a atteint le fond du trou

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Dioncounda Traoré : Quand on a atteint le fond du trou

De nombreuses personnalités ont assisté samedi à la cérémonie de lancement de la 18e Conférence nationale de l’Adema-PASJ. Aphones et voix audibles s’élèvent à la tribune des invités. Cependant, le discours prononcé hors huis clos par l’ancien chef du parti Abeille et président de la transition Dioncounda Traoré a été le plus mémorable.

 

Le Congrès national du parti est une activité importante pour l’Adema-PASJ. Et compte tenu de son intérêt, elle a réuni tous les membres pour discuter de la vie du parti et du pays. L’ancien président Dioncounda Traoré et ses homologues Tiémoko Sangaré et Ali Nouhoum Diallo étaient présents samedi pour le début des travaux de la 18e Conférence. Si les rôles de Tiémoko Sangaré et d’Ali Nouhoum Diallo dans la gestion du pays se limitaient respectivement à celui de président ministériel et de président de l’Assemblée nationale, celui-ci avait atteint son apogée sous Dioncounda Traoré, qui a présidé le pays pendant la transition de 2012-2013. Un poste qui faisait de lui la personne la plus qualifiée pour offrir une appréciation judicieuse du temps transitoire dans lequel nous nous trouvons. Mais au grand désarroi de la presse, la réponse de l’ex-chef d’État a été : non. Il a d’abord glissé « je ne vais pas vous répondre en bambara », puis il a poursuivi son chemin. Les journalistes l’ont entouré pour l’accompagner pas à pas jusqu’à sa voiture sans jamais lâcher leurs paniers. Puis il eut le plaisir de dire, s’arrêtant pour soulever subtilement le problème : « Vous voyez, ils m’ont pris par surprise. Mais pas dans le micro ni devant la caméra. « Etiquette ton micro. Vous savez que vous êtes trop agité, et ce n’est pas bon. Lorsque nous atteignons le fond du trou, la seule chose qui nous permettra de nous échapper est de remonter, a déclaré le Pr. Dioncounda Traoré. En utilisant cette remarque, le Prêcheur qui a oublié de demander aux journalistes de garder leur collier admet à demi-mot que la situation est difficile alors même qu’il envoie des messages d’espoir, surtout lorsqu’il ajoute que « on ne va pas couler ». En tout cas, il est choquant qu’un ancien chef d’État ait organisé une des élections les plus transparentes après une situation similaire. Cependant, une partie importante des Maliens sont envahis par le pessimisme alors qu’ils attendent de voir le bout du tunnel et de saisir l’attrait des choses.

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